En 1908, le psychiatre zurichois, Eugen Bleuler, introduit le terme « schizophrénie ». Ce mot vient du grec et signifie « esprit divisé » (« σχίζω, skizo » - fendre, diviser et « φρήν, phrên » - esprit, âme). Ceci a débouché sur l’idée erronée du dédoublement de personnalité. Dans la schizophrénie, la personne concernée n’a pas un esprit divisé, ni un dédoublement de la personnalité ou une personnalité multiple. Elle ne présente pas non plus plusieurs personnalités. Certains symptômes, telles les hallucinations ou les idées délirantes, ne changent pas la personnalité de la personne, mais viennent s’ajouter à la personnalité qu’elle avait avant la maladie.

La personne qui vit avec une schizophrénie connaît des périodes de stabilité et traverse des épisodes psychotiques au cours desquels elle perd partiellement ou totalement contact avec la réalité.

La schizophrénie n’est pas un trouble de l’intelligence. Il n’y a pas de différence entre le quotient intellectuel (QI) des personnes atteintes de schizophrénie et celui de la population en général. La schizophrénie touche des personnes sans distinction d’intelligence, de genre ou de classe sociale.

Dans le film « Un homme d'exception » (A Beautiful Mind, 2001), la biographie de John Forbes Nash a été portée à l’écran. Ce professeur, qui vivait avec la schizophrénie, a reçu le prix Nobel d’économie en 1994.

Il est toutefois important de savoir que certaines fonctions cognitives (par exemple la capacité de raisonner ou de se concentrer) peuvent être impactées. La remédiation cognitive est une thérapie qui peut alors être proposée afin d’améliorer les compétences cognitives des personnes vivant avec une schizophrénie.